Nous croyons que le modèle de gouvernance du pont de Québec ne fonctionne pas, notamment, en raison des délais interminables liés à la négociation entre les parties, mais aussi, en raison de la confusion existante entre les responsabilités de chacun. Nous croyons aussi, à la limite, que le gouvernement devrait utiliser son pouvoir d’expropriation pour assurer la protection du bien commun, parce qu’au cours du temps, cette infrastructure est devenue essentielle pour assurer les liens de transport dans la région de Québec. Naturellement cette reprise de possession serait faite selon des conditions acceptables pour les contribuables.
D’ailleurs, plusieurs experts se sont déjà prononcés en considérant que le rachat du pont de Québec par le fédéral constitue le scénario optimal. Mario Fafard, professeur de génie civil spécialisé en structures à l'Université Laval, avait déjà proposé que la société d'état fédérale Ponts Jacques Cartier et Champlain Incorporée (PJCCI) prenne le relais. La firme Mallette, à l’occasion d’une vaste étude sur le pont de Québec, avait déjà proposé un tel scénario. On estimait qu’il serait idéal pour assurer la pérennité du pont de Québec. « La société existe. L'expertise est là. Si le pont de Québec peut appartenir au fédéral, c'est un peu la solution idéale » avait déclaré son président, Mario Bédard.
Le nouveau propriétaire, en l’occurrence le gouvernement fédéral, avec une vue élargie des possibilités, pourrait réaliser un entretien complet incluant la peinture. Ceci, en plus d’assurer davantage la pérennité de l’infrastructure, améliorerait l’image de notre ville et favoriserait des actions positives, comme par ex., la traverse du tramway (voir plus bas dans le texte), l’installation d’une piste cyclable digne de ce nom et menant à un poste d’observation, un centre d’interprétation, des expéditions sur la structure, etc. Ce pont serait alors vu comme une opportunité plutôt qu’une adversité, comme c'est le cas actuellement.
Des frais d’utilisation pourraient être facturés au CN pour les trains de marchandises et au MTQ pour les voies routières et éventuellement pour le tramway.